La race Pottok

Le Pottok

Historique

Installé depuis des millénaires au Pays basque, le Pottok constitue une race primitive locale dont l’origine reste encore mystérieuse.

Les peintures rupestres des grottes d’Isturitz et d’Ekain, au Pays Basque, qui datent de l’ère Magdalénienne (17 000 à 14 000 ans avant le présent) représentent des chevaux d’un type proche de celui du Pottok. En effet, ils sont peints avec une tête à profil droit, des membres courts aux articulations fines et robustes, peu de fanons, le dos plutôt long et la queue placée bas. En revanche, la crinière n’est pas abondante et longue comme celle du Pottok actuel, qui aurait naturellement évolué sous l’influence du milieu.

Bien plus tard, au 19ème siècle, les Pottok noirs étaient utilisés par les contrebandiers et dans les mines de la région, mais aussi celles du Nord et de l’Est de la France en raison de leur rusticité, leur petite taille, leur robe discrète la nuit et peu salissante. Les Pottok pies, quant à eux, étaient très prisés des propriétaires fortunés et des forains qui les utilisaient dans les cirques.

Afin de conserver et valoriser ce patrimoine vivant, en 1970, a été créée l’Association Nationale du Pottok sous l’impulsion de Paul Dutournier, ancien Maire de Sare, et des Haras Nationaux.

Représentation de petits chevaux, dont des pies, de l’ère Magdalénienne provenant de la grotte d’Ekain (Pays-Basque Sud)
Représentation de petits chevaux, dont des pies, de l’ère Magdalénienne provenant de la grotte d’Ekain (Pays-Basque Sud)
  • Sa tête est longue au profil rectiligne, parfois légèrement concave au niveau des yeux.
  • Les oreilles sont de taille moyenne, plantées haut et en avant.
  • L’oeil vif et intelligent, parfois vairon.
  • Son encolure est plutôt courte.
  • Sa crinière est abondante se prolongeant jusqu’au garrot.
  • Ses dos et rein sont plutôt longs.
  • Sa croupe est simple, courte, souvent avalée.
  • La queue doit être plantée bas et très fournie.
  • Les membres secs et court jointés.
  • Les sabots sont petits et durs.
  • Ses fanons sont peu abondants.
  • Son caractère est vif et généreux.

Standard officiel de la race Pottok

Kachu, au concours d’approbation des étalons.
Kachu, au concours d’approbation des étalons.

Le Pottok de montagne et le Pottok de prairie

Le Pottok de montagne et le Pottok de prairie
Hedoia et sa pouliche face à la Rhune

Le Pottok de montagne vit en liberté au moins 9 mois de l’année dans un troupeau constitué de juments, pouliches et d’un étalon sur les montagnes du Pays-Basque. Il toise entre 1,15 et 1,32m. Son milieu naturel fait qu’il est particulièrement rustique.

Le Pottok de prairie est généralement plus grand, entre 1,20 et 1,47m, et plus développé que le Pottok de montagne puisqu’il est né et/ou élevé dans des conditions plus favorables.

Le Pottok livre A est le Pottok de race pure.

Le Pottok livre B est le Pottok issu d’au moins un ascendant Pottok et d’un ascendant d’une race autre que Pottok (Poney Français de Selle, Arabe, New-Forest…) qui doit être approuvé. Les Pottok livre B représentent une petite minorité du nombre de naissances annuelles.

Le Pottok livre A et le Pottok livre B

Vizia, poulinière pottok
Vizia, poulinière

Une diversité de robes chez le Pottok

Une partie du troupeau au Xoldokogaina (massif de la Rhune)

Le Pottok peut être : bai, noir, alezan ou pie. En revanche, le gris n’est pas admis.

Certains éleveurs, par goût personnel ou par approche commerciale, ne produisent que des Pottok pies, d’autres seulement des noirs mais tous sont des Pottok s’ils possèdent des papiers Pottok.

A ce sujet, attention à l’ « appellation Pottok de type originel ou primitif », selon laquelle le Pottok était à l’origine noir. Cette « appellation » n’est pas reconnue en France car elle ne correspond à aucune réalité historique ou scientifique comme le démontre notamment les peintures rupestres de la grotte d’Ekain (ci-dessus). De plus, ces Pottok ont des ascendants pies ce qui contredit totalement cette vision.

Souvent par abus de langage, des poneys Origines Non Constatées (ONC) ou origines constatées (OC) sont appelés Pottok.

Or ces poneys, ne peuvent bénéficier de l’appellation Pottok car ils ne sont pas inscrits au Stud-Book de la race.

Il faut rappeler que pour les ONC, il n’existe aucune traçabilité officielle des ascendants. De plus, les étalons ne sont pas obligatoirement approuvés. Enfin, sportivement, les ONC ne peuvent pas sortir en épreuve Poney.

Seuls ont le droit de s’appeler Pottok, les poney inscrits au Stud-Book Pottok. Cette information est précisée sur le document d’identification.

Si vous souhaitez contribuer à la préservation de cette race menacée, soyez donc attentif à ce qu’il s’agisse réellement d’un Pottok.

Pas de confusion avec les ONC et OC

Document d’identification Pottok
Document d’identification Pottok

Utilisation du Pottok

Utilisation du poney pottok sport, élevage, loisirs
Lino de Louans, étalon gagnant en Poney Elite D (IPO 132)

Le Pottok, lorsqu’il est manipulé dès son plus jeune âge, est le compagnon idéal de l’équitation de loisir. C’est aussi le parfait poney de famille, grâce à son caractère attachant et à sa rusticité qui le rend facile d’entretien. Ces qualités ont aussi séduits de nombreux centres équestres dans lesquels il participe à l’instruction des jeunes cavaliers.

Certains Pottok se sont également illustrés en sport, dans les trois disciplines olympiques, ce qui démontre la polyvalence de cette race :

En Concours de Sauts d’Obstacles : Tarpeia de Chahatoa, Championne de France en Poney Elite D en 2017 ; Tyson, Champion de France en Poney 2 C en 2022.

En Concours Complet : Tino du Bois Rond, Champion de France Club 1 en 2014, 4ème du même Championnat Club 2 en 2017 et 9ème du Championnat AS Poney 2 D Excellence en 2015.

En Dressage : Iseult Sonnenberg, vice-championne de France D2 en 2002.

Et bien d’autres…